Poèmes

écrits par Brigit


Les danseurs

Dans cet élan venant du cœur

Ils tournent, ils tournent et se subliment

Dans cet instant de grand bonheur

Pour ne pas tomber dans l’abîme

 

Comme un tourbillon déchaîné

Le musicien s’entête et joue

Dans la danse d’une portée

Qui pourrait bien le rendre fou 

 

Ils tournent, ils tournent et s’enivrent

De cet amour qui vient de naître

Qui les encense et les fait vivre

Et leur redonne leur raison d’être

 

Ils dansent, ils dansent éperdument

Laissant ainsi sur leur visage

Le bonheur s’inscrire dans le temps

Et les rides marquer leur sillage



Le cliché

Par son cliché cet écrivain

Conteur d’images, nous illumine

Dans ce reflet cherché en vain

Des belles images qui se dessinent

 

C’est bien caché que son regard

Se fige au loin pour faire renaître

Sous la lumière et sous les fards

Nos illusions dans des fenêtres

 

Dans ce costume s’érige alors

Cette silhouette née d’un artiste

Ce doux visage ou ces traits forts

Ce sourire gai, ce visage triste

 

On voit du maître que la sueur

Sous le soleil ou la tempête

Perle sur l’objet de son labeur

Dans la tristesse ou bien la fête

 

Par l’impulsion de son doigté

Ces paysages parfois lunaires

Dans nos mémoires de sont gravés

Sous l’agonie de l’éphémère

 

Alors se crée cette œuvre d’art

Tel un dessin au crayon mine

Fruit de l’instant et du hasard

Et c’est alors qu’on imagine




Danse des astres

Sur cette toile vous dévoilez

Tel un secret dans une demeure

Ces mystérieux trésors cachés

Sous nos regards, nos yeux qui pleurent

 

Cela nous rend vraiment heureux

De découvrir depuis la terre

Quand le soleil n’est plus en feu

Toutes les richesses de l’atmosphère

 

Pour ces trésors d’éternité

Un beau bateau dans le ciel glisse

Pour pouvoir mieux les rapporter

Sa belle voile si haut se hisse

 

Mais dans un ciel déjà troublé

Ces petits rats, danseuses étoiles

Afin de mieux nous saluer

Ferment le cortège, traînant leur voile

 

Sur ces visages se lisent espoir

Grandeur, victoire, magnificence

Mais quelques ombres sont déjà noires

Alourdissant le pas de danse

 

Scandée au rythme du boléro

La robe de bal est magnifique

Et disparaît d’un ciel trop haut

Sous le tempo de la musique



ETAT D'ESPRIT

C’est l’hiver dans la ville et le temps nous filons 

Que de mailles futiles sur la toile nous tissons 

La lumière vient mourir sur ce mur virtuel

Les hommes veulent sortir indemnes de ce duel

 

Mais qui sonne à ma porte, ce printemps, un matin 

Qui ouvre sa valise, me salue de la main 

Ce peut être un intrus, un artiste, un touriste 

M’offrant toute la lumière d’un bonheur improviste

 

De son air insouciant, refermant son bagage

Il s’en est retourné, m’en souhaitant bon usage

Ne serait ce pas alors le présage de l’été 

 

J’ai refermé ma porte et voulu partager

Ce bonheur contagieux que l’on m’avait donné

 

Comme la rose d’un jardin qui viendrait à fleurir