Dans cet élan venant du cœur
Ils tournent, ils tournent et se subliment
Dans cet instant de grand bonheur
Pour ne pas tomber dans l’abîme
Comme un tourbillon déchaîné
Le musicien s’entête et joue
Dans la danse d’une portée
Qui pourrait bien le rendre fou
Ils tournent, ils tournent et s’enivrent
De cet amour qui vient de naître
Qui les encense et les fait vivre
Et leur redonne leur raison d’être
Ils dansent, ils dansent éperdument
Laissant ainsi sur leur visage
Le bonheur s’inscrire dans le temps
Et les rides marquer leur sillage
Par son cliché cet écrivain
Conteur d’images, nous illumine
Dans ce reflet cherché en vain
Des belles images qui se dessinent
C’est bien caché que son regard
Se fige au loin pour faire renaître
Sous la lumière et sous les fards
Nos illusions dans des fenêtres
Dans ce costume s’érige alors
Cette silhouette née d’un artiste
Ce doux visage ou ces traits forts
Ce sourire gai, ce visage triste
On voit du maître que la sueur
Sous le soleil ou la tempête
Perle sur l’objet de son labeur
Dans la tristesse ou bien la fête
Par l’impulsion de son doigté
Ces paysages parfois lunaires
Dans nos mémoires de sont gravés
Sous l’agonie de l’éphémère
Alors se crée cette œuvre d’art
Tel un dessin au crayon mine
Fruit de l’instant et du hasard
Et c’est alors qu’on imagine
Sur cette toile vous dévoilez
Tel un secret dans une demeure
Ces mystérieux trésors cachés
Sous nos regards, nos yeux qui pleurent
Cela nous rend vraiment heureux
De découvrir depuis la terre
Quand le soleil n’est plus en feu
Toutes les richesses de l’atmosphère
Pour ces trésors d’éternité
Un beau bateau dans le ciel glisse
Pour pouvoir mieux les rapporter
Sa belle voile si haut se hisse
Mais dans un ciel déjà troublé
Ces petits rats, danseuses étoiles
Afin de mieux nous saluer
Ferment le cortège, traînant leur voile
Sur ces visages se lisent espoir
Grandeur, victoire, magnificence
Mais quelques ombres sont déjà noires
Alourdissant le pas de danse
Scandée au rythme du boléro
La robe de bal est magnifique
Et disparaît d’un ciel trop haut
Sous le tempo de la musique
C’est l’hiver dans la ville et le temps nous filons
Que de mailles futiles sur la toile nous tissons
La lumière vient mourir sur ce mur virtuel
Les hommes veulent sortir indemnes de ce duel
Mais qui sonne à ma porte, ce printemps, un matin
Qui ouvre sa valise, me salue de la main
Ce peut être un intrus, un artiste, un touriste
M’offrant toute la lumière d’un bonheur improviste
De son air insouciant, refermant son bagage
Il s’en est retourné, m’en souhaitant bon usage
Ne serait ce pas alors le présage de l’été
J’ai refermé ma porte et voulu partager
Ce bonheur contagieux que l’on m’avait donné
Comme la rose d’un jardin qui viendrait à fleurir
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